Peut-on qualifier de communautarisme les professionnels de la route par rapport au reste des usagers de la route ?
Cette question a le mérite d’être posée.
Dernièrement, je me suis pris le bec avec un intervenant dans les commentaires d’un article sur les Echos Business. Le titre de l’article partagé était le suivant : «11 infractions routières pour lesquelles l’employeur est obligé de dénoncer son salarié». Un titre racoleur et qui rapporte pour les médias numériques, mais c’est un autre sujet.
Lorsque je lis ce genre d’article, et qu’il y a de nombreux commentaires, je ne peux m’empêcher d’y ajouter mon grain de sel. En effet, mon cheval de bataille est bien celui-là : Je critique et je dénonce avec force, tout ce qui touche à la répression omniprésente, policière sur nos routes. Je critique les radars qui pullulent, cachés ou non, et, dans le cadre de mon métier de chauffeur-livreur, je critique cette toute nouvelle directive qui consiste à dénoncer les chauffeurs.
Hors, certaines personnes me font le reproche suivant :
Ils estiment que sur les routes, il faut la même égalité pour tous.
Du coup, ce mot : «égalité» dont je me réclame aussi, (qui peut être contre l’égalité ?) me pose un problème existentiel. Je me dis que je n’ai plus qu’à regarder sa définition dans le dictionnaire.
J’ai donc lu la définition du mot égalité mais je reste sur ma faim. On ne peut pas comparer les torchons et les serviettes. On ne peut pas comparer tous les automobilistes qui circulent sur nos routes. Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne et ne doit pas l’être. L’égalité c’est ça aussi.
D’ailleurs, pour ceux qui pensent que le permis de conduire est universel et pareil pour tout le monde, ils se trompent. Il existe bien un permis de conduire spécifique pour les chauffeurs-routiers. Les limitations de vitesses ne sont pas les mêmes que pour les voitures, les chauffeurs-routiers, doivent repasser des tests d’aptitude régulièrement, etc…
Je persiste et signe et j’ai entièrement raison de dire que les professionnels de la route sont désavantagés par rapport aux automobilistes en matière de répression et de nombre de points sur leur permis de conduire.
Le législateur lui, n’a pas cherché à faire la différence entre le fait d’être longuement exposé sur les routes et le fait d’y être avec une durée beaucoup plus courte.
Le législateur a créé une deuxième inégalité : il n’a pas pensé aux conséquences des points perdus par les professionnels de la route.
Il y a une différence criante entre le fait d’être 8 heures par jour sur nos routes et y être que 1 h et 30 minutes environ, voir, moins.
Mes détracteurs diront qu’il n’y a aucunes différences, que les pros de la route n’ont qu’à faire attention pendant leurs 8 heures de route.
Cependant, j’ajouterais que c’est pratiquement et humainement impossible d’être vigilant secondes après secondes pendant nos heures de conduite.
Je l’ai déjà écris plusieurs fois. Si le législateur avait bien fait son travail, il aurait donné plus de points aux professionnels de la route. Il avait d’autres choix encore. Il aurait pu faire un permis à point professionnel et un permis à point lorsque l’on est pas au boulot. Ce, de manière à équilibrer les chances équitablement.
Une façon de remettre le mot : «Egalité pour tous»
Comme vous le voyez, la définition de l’égalité fait entrer un certains nombres de paramètres à prendre en compte.
On ne peut pas dire, on ne doit pas dire, que tout ce qui roule sur nos routes doit avoir le même nombre de points par pseudo soucis d’égalité. Tous ceux qui pensent ça, se trompent lourdement car ils n’arrivent pas à ce transposer, à ce mettre à la place des professionnels de la route. Leur esprit est sclérosé. Ils voient tout petit, ils ne voient qu’eux en fait.
Alors, qu’en contrepartie, les professionnels de la route, sont aussi des automobilistes le week-end. Ils ont les deux casquettes.
Pour conclure bien que ce soit impossible de conclure avec ce sujet où les gens pensent avec leurs pieds plutôt qu’avec leurs cervellesL’égoïsme des humains. Ne pas se mettre à la place de…, je vous renvoie vers mes autres publications sur le même sujet .
On veut dénoncer les chauffeurs
L’hécatombe programmée des chauffeurs-livreurs
Permis à point une injustice d’Etat
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