Bonjour,

Cette fois je vous propose de parler de l’Ombre.

Comme vous le verrez dans l’article qui suit, il s’agit de la part sombre de l’individu.

Partie inconditionnelle de notre personnalité, elle n’en demeure pas moins assez méconnue.

C’est un peu la boite de Pandore de chacun, l’autre côté du miroir.

La vraie connaissance des autres implique la connaissance de soi.

La connaissance de soi implique la connaissance de son Ombre.

J’ai dit plus d’une fois que le deep web révèle ce que nous sommes.

Intéressons-nous plus profondément à ce qui est caché dans l’ombre de nous-même, ce qu’il aide à révéler.

Bonne lecture à ceux que ça intéresse :

L’Ombre selon Carl Gustav Jung.

Un PDF sur la psychologie analytique.

Une contribution offerte par ProphetX

Suite à cette très brève introduction, au sein d’un topic sur Feu French Deep Web dans la catégorie des « Sciences humaines et sociales », s’ensuivi heureusement pour mon article, d’autres commentaires critiques. Inutile de vous recopier l’intégralité du post sur l’ombre de Young. L’auteur de ce topic n’avait pas l’intention au départ d’en faire un pavé mais plutôt de nous partager 3 liens importants à ses yeux. Vous verrez par la suite qu’il sera un peu « contraint » d’en rajouter.

« Jung a été influencé par le taoïsme, et alors ?

le taoïsme est une religion, sauf pour les occidentaux qui ne comprennent pas le tout et ne prennent que ce qui les « arrange ».

Après, je suis peut-être à côté de la plaque dans ma réponse, mais ça me va… »

Le taoïsme est une religion, sauf pour les occidentaux qui ne comprennent pas le tout et ne prennent que ce qui les « arrange ».

Bonne question… Je devais être d’humeur exécrable (sans doute car le sujet a surtout servit de défouloir aux débiles) et j’ai dû y lier un troll peut être imaginaire.


L’Ombre est quelque chose d’indissociable de la personnalité.
C’est le doppelgänger de la psychologie, l’Ombre est aussi révélatrice de la personnalité que les aspects principaux de notre caractère.
On peut dire que pour l’analyser il faut savoir prendre le contrepied de l’attitude pour voir ce qui se cache en substance chez l’individu.

Quelqu’un d’agressif ou d’impulsif pourra cacher en réalité une ombre fragile et sensible, son comportement servant de carapace.
L’Ombre représente la part de vous que vous cachez (souvent à vous aussi) afin de vous protéger de vous-même ou d’autrui.
Certains altruistes peuvent avoir une ombre très cruelle, sous le couvert d’aider autrui, leur Ombre se repait en réalité de la souffrance même si en apparence elle ne cherche qu’à aider « ceux qui en ont besoin ».
Vous l’aurez donc compris, savoir analyser une Ombre est très utile en manipulation et peut se révéler très évocateur sur le caractère profond de quelqu’un (c’est pourquoi je ne prends aucun exemple précis dans le cas-ci).

D’ordinaire nous vivons très bien « avec » notre Ombre, mais à trop vouloir la refouler, on peut en perdre le contrôle et basculer.
C’est quelque chose que l’on retrouve parfois chez les serials killers (exemple le plus connu) où l’on en voit certains basculer totalement d’un comportement à un autre.
L’Ombre ne s’exprime d’ordinaire qu’en filtrant légèrement, (comme dans le cas que je donne pour l’altruiste) mais si elle n’a rien pour le faire elle peut « exploser » comme dans l’exemple que je donne juste plus haut.
De ce fait on peut trouver des « Hommes ordinaires » qui pour certaines raisons (c’est un autre sujet) vont totalement basculer dans le crime avant de revenir ensuite à ce qu’ils sont d’ordinaire.
L’élément déclencheur dépend de chacun dans ce genre de cas, mais comme dit plus haut ; Bien que pouvant être lié c’est un autre sujet…

Une connaissance et une certaine maitrise de l’Ombre peut vous aider à mieux analyser autrui, mais aussi à mieux contrôler vos propres pulsions.
A titre d’exemple, savoir mettre l’Ombre en dominance (tout en gardant le contrôle) peut permettre de minimiser « la conscience du crime et du châtiment ».
Les choses ayant la valeur que nous leur donnons, si vous pensez « en mode Ombre » vous souffrirez sans doute moins de l’impact moral de certains de vos actes.
Dans des cas extrême, vous pourriez être incapable de faire du mal à une mouche en mode « normal » et de tuer froidement en mode « Ombre ».
Ça n’enlève rien à la crainte du châtiment, mais ça peut considérablement réduire la conscience du crime et sur un raisonnement posé à froid (on ne parle plus d’impulsivité dans ce cas) peut vous permettre de « justifier » votre acte sur le long terme (pas de remords) tout en vous retirant les risques de négligences liés à un acte impulsif.
En gros être capable de tuer quelqu’un à chaud « c’est bien ».
Le faire à froid et sans regrets postérieur même si ça semble contraire à notre nature, « c’est mieux ».


L’Ombre est donc en quelques sorte un miroir de ce que nous sommes, et paradoxalement elle est plus délicate à repérer et à exploiter chez soi que chez les autres.
Sachant qu’elle représente notre « face cachée » nous refusons bien souvent de la voir, et ce malgré l’utilité qu’elle peut avoir (mes exemples sont loin d’être exhaustifs).

Je ne sais plus d’où ça vient, mais un Homme disait « que l’Homme une fois dégagé de toute crainte du châtiment révèle sa vraie nature ; Nature mauvaise par définition (Kant ?). »
En ce sens j’ai souvent fais le lien avec le DW où l’anonymat et le sentiment d’impunité peuvent être très révélateur (pour nous-même) de ce que nous sommes prêts à faire, comme de ce que nous aimons vraiment.
Pour exemple parlant, dans le désormais vieux reportage de France 2, un pédophile déclarait ne pas s’être intéressé à ça avant Tor…
On comprendra donc que ce n’est pas Tor qui l’a rendu pédo, juste une part (d’Ombre) que le réseau a permis de faire ressortir.

Je conclu donc ce message en rappelant ce qui est dit dans le sujet initial : « La connaissance de soi est la clé de la connaissance des autres » et en répétant (pour ceux qui n’ont toujours pas compris) que l’utilité et l’importance de l’Ombre est très loin de se résumer aux quelques cas/exemples que j’ai donné dans ce message.

C’est une clé énorme et déterminante en psychologie comme en manipulation…

L’Ombre est un aspect refoulé envers nous-même, pas envers la société.
Si tu as des tendances que tu acceptes déjà même si tu te gardes de les montrer à la société on ne parlera pas d’Ombre.
Un pédo assumé mais caché est un pédo, ça n’a rien à voir avec l’Ombre.
En revanche, un hétéro (ou autres) pourrait avoir cette tendance qu’il refuse d’admettre même face à lui-même.

Mon propre exemple (car c’est celui que je connais le mieux) :
J’ai dit être pédophobe, mais on pourrait penser que c’est une manière de refouler une forme de pédophilie inavouée (Ombre).
Tor m’a été très pratique pour vérifier ça, puisque j’ai eu plus d’une fois « l’occasion » d’être en contact avec des contenus de ce type (spam, hasard des liens…).
Pour accepter et mieux connaitre mon Ombre, il m’est même arrivé (deux fois je crois) d’aller en voir volontairement.
C’est face à la réaction que j’ai eu à la vue de ces images que j’ai pu me confirmer que même dans l’Ombre je ne suis pas attiré par ça, tout au contraire même.


Pour éclaircir et faire le lien avec mes deux exemples :

L’Ombre c’est une part de toi que tu refuses d’assumer face à toi-même, et comme la personnalité se façonne aussi en rapport avec le contexte, la définition de son Ombre est propre à chacun.
Elle peut ressortir dans des moment de bouleversement précis et fort comme un traumatisme.
Pour rester dans mon exemple de la pédophilie, tu peux avoir ça au fond de toi, et vivre sans le savoir jusqu’au jour où quelque chose vient « renverser la tendance ».
L’exemple du pédo et de Tor dans le reportage France 2 (quelques messages plus haut) en est un bon.

En revanche, il est aussi possible de chercher à la découvrir de manière progressive et par soi-même.
C’est mon cas toujours avec l’exemple de la pédophilie.
Entant que pédophobe, je me suis parfois demandé si ce n’était pas une manière de refouler mon Ombre (sur ce point).
J’ai pu constater que non, une fois « devant le fait accompli » (images).

Mais il y aurait eu d’autres manières de le savoir ou d’autres indices qui peuvent mener à ce genre de questions :
Tous nous avons parfois des envies au fond de nous, des idées ou des tendances que nous refusons d’admettre.

Toujours mon propre exemple :
Je sais que sous mes airs d’altruiste, j’ai une tendance à la cruauté, même si elle est refoulée quand elle n’est pas contenue…
Mais je sais qu’elle existe.
Tu vois l’idée ?
Ça c’est aussi de l’Ombre, et l’admettre c’est un premier pas vers l’acceptation et le contrôle de cette dernière.
S’avouer à sois même qu’une part de nous « est comme ça », même si c’est une part minime/mineure.
Tu vois la différence entre l’acceptation face aux autres et celle plus délicate encore de ce que tu refuses d’admettre face à toi-même ? C’est là qu’est la nuance qui fait que c’est ton Ombre et pas « toi ».

Je refais donc à nouveau un lien en te disant que « c’est souvent face à ses choix qu’un Homme sait ce qu’il est ».

Les dernières tueries en Tunisie cette fois :
Un homme est mort en voulant couvrir sa femme lors d’une fusillade.
Pour peu que cet homme ait été « modéré, conformiste, laxiste… » dans sa vie, il avait peut-être une Ombre très courageuse (ou sentimentale si j’avais pris un autre trait de caractère en exemple).
L’Ombre ce n’est pas le bien ou le mal, c’est juste la face cachée de chacun…


De fait, mieux tu connais ton Ombre et mieux tu te connais.
Elle peut te dominer (ça arrive) et être totalement différente de ce que tu es d’ordinaire (j’ai donné un exemple avec certains serial killers).
Tout comme elle peut représenter de simples tendances plus ou moins fortes en opposition avec ce que tu penses être (altruiste cruel dans mon cas).
Elle te servira aussi en manipulation, car l’Ombre peut donner le contre-exemple de ce qu’est la personne en surface.

Pour revenir vers l’exemple de la cruauté :
Si je rencontre quelqu’un qui a cette tendance et que je veux manipuler, je peux tenter de faire remonter son Ombre à la surface, en créant moi-même (par du SE par exemple) un contexte qui s’y prêtera.
De plus, comme j’ai moi-même cette tendance, je n’ai pas besoin de « faire croire que je suis », il me suffit de faire vaciller ma personnalité en ce sens (polymorphie du manipulateur) et donc je serais plus à l’aise pour jouer un rôle qui me « correspond » que pour « improviser » une personnalité qui n’est pas la mienne.


Voilà, j’espère que j’ai été un peu plus clair sur ce qu’est ou n’est pas L’Ombre, et des différents degrés entre connaissance, supposition, acceptation, contrôle et utilisation…
N’hésitez pas si ce n’est pas le cas ou si c’est incomplet.
C’est un sujet que j’étudie depuis des années et je n’ai pas fini de le faire, pour ceux qui comme moi cherchent à connaitre au maximum la leur, je peux déjà dire que c’est aussi surprenant qu’intéressant la connaissance de son Ombre.
Même si ça peut devenir un jeu dangereux 😉

« Pour revenir sur le sujet, j’ai fait pas mal de recherche sur les théorie de Carl Gustav Jung.
Pour revenir à cette part d’ombre, elle fait référence en fait à la personnalité opposé à celle que nous affichons quotidiennement, celle que nous refoulons pour des raisons de valeurs personnelles ou de peur principalement.

Ce que j’ai cru comprendre, c’est que au cours du processus d’individuation décrit par Jung, qui peut être considéré comme une forme de processus d’éveil de la conscience (dans le bouddhisme), nous sommes amenés à nous confronter directement à des archétypes (sorte d’égrégore), et nous sommes en quelques sortes envahis par ces forces psychiques colossales.
Il s’agit donc d’arriver à se surpasser, à maitriser ces forces (ces archétypes), à les assimiler en quelques sortes, afin de finir par voir le monde autrement, élargir sa conscience et ses perceptions, la finalité étant de vivre de manière beaucoup plus sereine et particulièrement lors d’évènement qui habituellement nous affecteraient émotionnellement. »

« C.G. Jung a dit:
L’affrontement
La personne qui se trouve à cette étape est en grave danger d’être « dévorée » par l’archétype « lumière »: si elle cède à la tentation de s’identifier, elle se sentira détentrice du pouvoir suprême et tombera alors dans la psychose (en se prenant pour Dieu ou un prophète ou un disciple d’un prophète imaginaire). Jung a donné à ces états le nom d’ »inflation psychique », car ils indiquent une extension de la personnalité au-delà des limites individuelles. Cette situation psychique pathologique dans laquelle se trouve l’ego identifié à et possédé par l’archétype « lumière » est appelée personnalité – mana ( mana : pouvoir magique transférable). Seule solution : faire acte d’humilité, avoir un travail utile qui l’accrochera à la terre (humilité provient du latin humus = terre). Si cette humilité est acquise, le moi ne se gonfle pas de pouvoir et il survient, du fait du renoncement, une transformation totale : un mystérieux archétype latent s’active ; l’archétype « Selbst« , le Soi.

« Personnellement je crois que la difficulté vient du fait que lors de ce processus d’ »éveil », il s’agirait comme d’une période pendant laquelle certains de nos canaux psychiques se débloqueraient, et donneraient libre accès à toutes ces forces psychiques de l’inconscient vers le conscient. Ce qui peut amener à une paranoïa aiguë dans le pire des cas (lors de notre première expérience), ou bien à une schizophrénie plus bénigne, lorsque l’on finit par s’accoutumer au phénomène.
Tout ceci n’étant que théorique, bien qu’il m’ait semblé avoir déjà fait ce genre d’expérience. Par exemple lors d’une sensation de processus d’éveil, il m’a semblé (après coup) avoir été confronté à un archétype associé à la communication ou au langage, qui a failli me faire rentrer dans une profonde dépression. J’en passe les détails.
L’important est donc d’avoir d’une part une forte volonté et d’autre part d’avoir suffisamment de discernement et de lucidité pour passer les obstacles rencontrés au cours de ce processus.
Le lâcher prise est également quelque chose à ne pas négliger, car une forme d’obsession pour cet éveil peut apparaitre et nous amener à fusionner la forme symbolique et la forme littérale du terme « éveil ». (Bonjour l’insomnie)

L’accomplissement de ce processus d’individuation est quelque chose pour moi de surhumain. Seuls les plus grands sages peuvent l’atteindre. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’au cours de l’histoire humaine, les archétypes se sont multipliés. En effet, les idées, les concepts, les innovations, se sont enrichis énormément depuis la renaissance, en passant par les révolutions industrielles et jusqu’à aujourd’hui. Ce qui rend donc d’autant plus difficile, de nos jours, d’atteindre cet état, surtout dans notre monde occidental.

Je termine en précisant qu’il s’agit principalement d’hypothèses liées à une réflexion personnelle.

Tu as pas fait ma journée toi, tu as fait ma semaine 😀
Merci pour ton apport.

Curieusement, le seul point où je ne suis pas d’accord, c’est le passage cité de Jung :/
Pour moi (et donc je peux me tromper), le vrai risque de celui qui serait « dévoré par l’archétype lumière » (pour reprendre les termes) c’est justement la négation de ce qu’il est.
C’est s’enfermer dans un paraitre, une auto manipulation qui va entrainer un déni de la réalité.
Le risque que cela va entrainer peut aller du simple déni « éternel », mais aussi jusqu’à « l’implosion » et donc un potentiel basculement entre Ombre et lumière.
Mais c’est vraiment le seul point sur lequel je diverge, même si j’ai un peu de mal avec « l’excès » de spiritualité dans le raisonnement, je le/vous rejoins même sur la finalité.

Je n’ai pas dit que l’Ombre te transforme parfois en serial killer, mais qu’ils peuvent avoir cette « pathologie » (comme tu le dis à raison) et qu’elle se trouve dans l’Ombre.
Renseigne toi sur ce qui peut être « le déclencheur » de leur basculement. Tu ne né pas serial killer, et certains basculent à la suite d’un évènement. Ils le font parfois « pour de bon » (ils vont rester comme tel) et d’autres ils vont revenir ensuite « à la réalité »…
Bref, lis et renseigne-toi avant de dire des conneries…

« L’ombre et la lumière a un rapport avec le ça et le surmoi de Freud ? »

Je n’aime pas Freud :/

Oui, mais l’interprétation reste différente sur certains points.

Freud réduit le Ça à quelque chose d’instinctif, là où Jung va plus le définir comme refoulé.

Le surmoi lui est lié à la personnalité qui se construit sur le schéma « de l’éducation », là ou Jung va le représenter par l’ensemble du contexte dans lequel nous vivons.
Autrement dit, la construction de la personnalité non pas « au sein du foyer » mais de l’ensemble du contexte dans lequel évolue l’individu. C’est donc son passé, sa position sociale, sa culture…

« Ils ont peut-être tous les deux raisons ?

l’instinct pourrais être refoulé par le fait que l’on ait conscience de nos actes
et l’éducation est différente suivant le contexte socioculturel dans lequel ont vie

les autres définissent alors qui nous sommes, et ce que nous refoulons

ce que j’aime ne pas avoir eu le handicap du communautarisme »

Je ne pourrais de toute façon pas te dire que Freud à tort :/
Déjà car la psychologie est trop vaste pour pouvoir la réduire à une simple vision (la psychologie analytique n’est qu’une forme parmi d’autres), ensuite car si je reconnais moi-même des points communs, c’est que je trouve ce qu’il dit sensé, et enfin car ce serait plus que prétentieux (mégalo même) de me croire capable de le faire 🙁

En revanche, ce que je déplore chez Freud c’est que je le trouve trop réducteur dans ses analyses, il a pour moi une tendance à vouloir expliquer de manière « mathématique » quelque chose qui est « chaotique ».
Un bon exemple serait ton propre avis, qui justement « se conjugue » au conditionnel….
Pour moi Freud est un peu une base (c’est d’ailleurs « par lui » que je me suis intéressé à la psychologie), mais sous l’idée de changer ou de faire tomber en désuétude la vision des anciens philosophe, il l’a pour moi juste compartimentée.

« En réalité, je pense que rattacher systématiquement l’Ombre à la figure du doppelgänger maléfique est une erreur. »

Totalement.
Mais car tu mets « systématiquement » dans ta phrase 😉
Comme je le disais à un membre sur un autre sujet, l’Ombre est une part de soi (du Moi), les cas où elle peut être perçue comme une forme de doppelgänger sont très rares.
C’est uniquement dans le cas où les rapports s’inversent, et que la partie Ombre prend totalement le dessus de manière autonome.
On peut alors parler d’une sorte de « schizophrénie » mais pas au sens propre, car il s’agit toujours de la même personne.
Ce n’est pas un dédoublement de personnalité ou quelque chose de ce genre.


En revanche, je connais mal cet aspect de l’Ombre, et vu la suite de ton message, si tu le connais mieux que moi et que tu veux développer… Je suis plus que preneur 🙂

« Je n’ai pas une formation en psycho comme certains semblent en avoir sur ce topic, mais je vois que tu as parlé de SE et cela m’intrigue.
Comment espères tu faire du SE en « utilisant » l’ombre ? »

Je pense que ce n’est le cas de personne, si ça peut te rassurer 🙂
J’ai beaucoup fréquenté ce milieu et je n’ai pas eu l’impression qu’un seul professionnel s’était exprimé sur ce sujet 😉


Il est vrai que tout ce qui concerne l’Ombre est inavouable pour la plupart d’entre nous (même si j’espère que ce lieu vous aide à vous en approcher).
Pour autant c’est indissociable de notre être, du Moi si tu préfères.
Nier la réalité n’est ni la meilleure manière de s’en défendre, ni d’avancer, et c’est sur ce levier que nous allons jouer pour manipuler quelqu’un à travers son Ombre.

Comme dans les exemples que j’ai laissé plus tôt dans le sujet, l’idée n’est pas de faire une manipulation directe, mais bien une manipulation suggestive.
Dès lors que tu repère les points d’Ombre d’une personne, il va te suffire d’entrainer doucement ta victime sans jamais parler franchement.
L’Ombre ne se montre pas, donc tu ne montres pas non plus que tu t’adresses à elle 😉
Tu suggères, induis, laisse penser… J’en ai longuement parlé en page 2 de ce sujet, mais je pensais avoir donné un exemple concret :/


Bon, juste pour illustrer et coller au lieu :

Tu t’aperçoit en discutant avec quelqu’un qu’il a des gout un peu spéciaux en terme de sexualité.
Tu peux tranquillement commencer à lui parler du DW, sans en faire une fixation.
Amener le sujet en déviant d’un débat sur internet ou sur la liberté d’expression n’est pas très compliqué, aucun besoin de parler de sexe au départ…
Puis si tu ferre ta proie, tu vas commencer à lui parler de ce que l’on y trouve, de la perspective et l’aisance à être ou à rester anonyme…
Tu peux même si ça ne suffit pas te mouiller un peu, en disant que tu aimes y trainer pour le coté underground ou pour les sensations fortes que ça procure…
Progressivement, et si ça ne suffit toujours pas, tu peux accentuer en parlant du no limite qu’on y trouve : Drogue, sexe, débats etc. Tu restes sur le même point, tu ne fais que le préciser.
De plus, le sexe commencera à être mis clairement en avant, mais noyé au milieu du reste.
En revanche, tu peux parier que ta victime retiendra ce qui l’intéresse dans toutes tes « propositions ».

Ensuite c’est à toi de voir….
Tu peux un peu mentir (tricher) en avançant qu’il faut une certaine maitrise pour être correctement anonyme, ou qu’il faut certaines connaissances pour obtenir du contenu ou des objets « clés »… Maitrise dont tu vas laisser sous-entendre que tu disposes 😉
Ou si tu le préfère, laisser ta proie aller jouer seule, si ton but est juste de faire sortir son Ombre (lui donner l’occasion d’assouvir ses pulsions et le lâcher ensuite dans la nature…). Pratique pour faire ressortir le côté « psychopathe » qui sommeille en chacun d’entre nous 😀

Si on en reste à mon premier choix, on va pouvoir envisager de rendre la victime dépendante de toi, car en agissant sur son Ombre, non seulement tu la fais remonter à la surface, mais en plus tu la manipule…
Tu ne vas jamais lui proposer ouvertement ton aide, ou lui dire que tu peux lui fournir ce qu’il n’ose pas chercher… Juste lui faire comprendre délicatement, qu’au besoin tu pourrai l’aider.
De fait, si il ne comprend pas ou n’ose pas, tu n’es jamais incriminé comme un tentateur ou un manipulateur.
Toi tu n’as rien dis ou rien proposé, tu t’es contenté de partager quelques connaissances…
Tu vois un peu l’idée ? 😉

Après, tout est laissé à ton imagination, et tout dépend de jusqu’où ira ta victime, de la confiance qu’elle t’accorde, de ta capacité à te mettre en osmose avec elle…
C’est ensuite la capacité polymorphe du manipulateur qui est importante, une autre raison pour laquelle une bonne culture générale est très importante pour un manipulateur.
Il doit pouvoir s’adapter à tout et n’importe quoi (n’importe qui) si il veut toujours avoir un coup d’avance ou pouvoir étendre sans fin son terrain de chasse.
Comme je l’ai souvent dit, le manipulateur « lance une pierre au milieu du lac et regard les cercles qu’elle dessine »…
Mais il ne sait jamais à l’avance ce qu’il va faire ou trouver précisément, à tout instant il doit savoir s’adapter.

Tu ne peux donc pas tellement comparer la manipulation comme Je l’entend à du SE :/
Le SE va demander la pratique de techniques précises et « universelles », moi je vais plus jouer à tendre une toile et à attendre (d’où le lien que je fais souvent avec l’araignée).
Influencer l’Ombre c’est donc aller lancer des appâts (tendre des fils, jeter des cailloux…) pour voir comment ta victime réagis derrière son masque.
Et comme ce type de manipulation se veut discrète, jouer sur l’Ombre est aussi pratique qu’important.

Une fois que tu as analysé l’Ombre (une part) de la personne, tu sais quasi assurément que même si elle vient vers toi, elle n’osera jamais le faire franchement (définition même de l’Ombre, ce que l’on cherche à « casser » chez soi lorsque l’on veut progresser) et que donc tu seras toujours toi aussi bien caché.
De plus, il est bien plus difficile de se défendre contre la part de soi que l’on nie (CQFD) 😉

Enfin, et comme je l’aborde dans ma dernière parenthèse, l’Ombre ne sert pas qu’à être manipulé, c’est même loin d’être son utilisation principale.
Pour moi, elle sert surtout à développer la connaissance de soi pour améliorer la maitrise et le contrôle de ses émotions, ses envies etc.
Le coté manipulation c’est juste un bonus :p


J’ai essayé de te faire un exemple en rapport avec le DW, mais ce n’est vraiment qu’un exemple.
Ensuite, pour ne pas trop surcharger mes réponses, j’essaie de synthétiser au maximum, mais si tu trouves que je ne suis pas clair sur certains points, ou qu’il y a quelque chose qui n’est pas assez précis, n’hésite pas 🙂

Merci à Jung pour le sujet 😉

Et merci pour l’avatar, je crois que c’est celui qui a le plus fait l’unanimité à ce jour.
Même si mon coup de cœur reste l’ombre de l’enfant sur le banc :p