Le fond et la forme

L’hypocrisie récurrente de nos sociétés

 

Ce qui fût régulièrement le sujet de mes réflexions lors que j’y étais confronté, c’est le fond et la forme autrement dit, le droit, la loi, et l’usage acceptable qui en ait logiquement fait suivant les us et coutumes du moment.

Nous sommes, régulièrement confrontés à ce genre de situations, causasses ou pas tout au long de notre vie. Pour parler du fond et de la forme, j’utiliserai des exemples concrets.

 

Les us et coutumes

 

Ce que je nomme : « us et coutumes » est, la constatation des lois en vigueur dans notre pays et à l’heure actuelle, avec ce qui se passait réellement, seulement, il y a quelques années en arrière. Un constat d’un certain décalage des idées en seulement quelques décennies.

« Avant, on avait le droit de faire ça et maintenant, on n’a plus le droit » ou l’inverse. C’est passionnant quand y réfléchis.

Tout récemment, notre président de la république s’est fait épingler sur une petite phrase : « les français de souche » simplement pour expliquer le fond de sa pensée. Il évoquait tout simplement : « l’homme blanc français ». D’ailleurs, pas sûr que l’on ne lui aurait pas reproché cette phrase non plu !

On ne sait plus quels mots utiliser pour nommer les choses.

 

Le fond et la forme

 

Etant chauffeur-livreur, il m’est arrivé d’être confronté aux forces de police. (Au moins, 5 fois par an) Pour différentes raisons. Quelque fois, justifiées, d’autres, non. Et, qu’est-ce qui me permet d’affirmer que quelque fois je pense avoir été victime du zèle de la police ? Ne sont-ils pas assermentés ?

Si, bien sûr. Alors, si ils sont assermentés, ils ont toujours raison me direz-vous !

Pas si sûr si l’on considère l’être humain comme imparfait.

Je poursuis ma quête sur l’âme humaine en cherchant à mettre en évidence la face cachée des hommes au sein même de leurs professions lorsque celle-ci influence nos destinés. Je cherche à valider les contradictions des hommes de loi et de pouvoir.

Et ça n’a rien évident que de faire dire à quelqu’un ses véritables motivations. Elles sont inavouables et pourtant, elles peuvent avoir des répercutions insoupçonnées.

J’observe avec étonnement le policier qui tient fermement à verbaliser pour une faute inexistante ou le juge qui condamne à la pelle des quidams, en pensant à sa maîtresse qu’il va baiser ce soir ou à l’invitation qu’il se doit d’honorer au grand bal de la magistrature. Je ne peux pas m’empêcher de me dire que les nantis, nos élites ne prennent plus à cœur leurs métiers respectifs. Des métiers qui sont, de servir les autres, de soigner les autres, de punir les autres.

Je fais partie de ceux qui ne se leurrent plus sur la finalité des métiers que l’on nomme : « les professions non réglementés » tels les avocats, notaires, chirurgiens… Je ne doute pas qu’au début, lorsqu’ils étaient de simples étudiants, la vocation étaient présente, mais, avec le temps, après l’examen final, après la réussite et enfin, l’installation comme praticien, l’appât du gain facile, n’ait emporté leur adhésion.

On dit à son patient ou client : « Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer, on va gagner », alors qu’on pense, bien au fond de soi : « Encore de l’argent qui rentre dans mon escarcelle, je ne sais plus où le mettre ».

Même si je pousse un peu loin le bouchon, je sais que je ne suis pas loin du compte.

 

La définition du fond et de la forme est floue, elle est utilisée en droit et en littérature.

Une définition trouvée sur un site web : « Le fond c’est le propos, ce qui est dit. Et la forme c’est la manière dont c’est dit.
Il ne faut pas séparer le fond de la forme car dans les arts tels que la littérature la forme sert le fond. Par exemple l’apologue sous forme de fable qui met en scène des animaux n’aura pas le même effet qu’un discours purement moralisateur. Une figure de style dans un texte rend le propos plus fort.
 »

Dans mon esprit, le fond c’est quelque chose d’acté, et la forme, c’est, l’usage que l’on en fait. Autrement dit ;

On a des lois « vieillottes » qu’il serait urgentes de réformer. En attendant, on compose, on admet sans l’admettre, on ferme les yeux. Et ça, c’est la forme transformé en : « usage » au bon vouloir de chacun.

Un autre exemple de l’usage pratiqué dans les grandes villes du sud de la France et notamment à Nice : Les usagers des 2 roues, roulent sans casque. Si ils le font, c’est qu’ils savent qu’ils n’auront pas de pv. Pourquoi ?

Les policiers de cette ville ont fini par admettre qu’il fait trop chaud à Nice pour porter un casque. Mais, ils ne l’avoueront jamais car ce n’est pas dans la loi. On appelle ça l’usage fait d’une loi dans certaines circonstances. Rien n’est écrit, tout reste enfoui dans certains cerveaux de policiers.

Mais, imaginez le policier qui cherche à bien faire son travail et qui n’a pas assimilé avec compassion  ou altruisme le fait qu’à Nice, il est d’usage de ne pas verbaliser les usagers en 2 roues sous le prétexte qu’ils ne portent pas leur casque ! Il verbalisera et ne comprendra pas pourquoi tout le monde le regarde bizarrement. A la limite, c’est le policier qui sera gêné.

 

Personnellement, je suis pour que l’on interprète les lois et que l’on ne les fasse pas appliquer à la lettre. Lorsque l’on est intransigeant, on est bête.

J’arrête mes exemples mais sachez qu’il en existe beaucoup, que notre monde est de plus en plus imparfait et que ça me donne l’occasion de m’exprimer. Il suffit de constater le monde et, automatiquement, ça me donne des sujets d’articles.

N’hésitez pas à commenter, critiquer, mais, avec courtoisie.