Sommes-nous tous devenus des journalistes ?

Avec l’avènement des réseaux sociaux les journalistes sont devenus obsolètes.

Les médias « historiques » (journaux papier, radios, télévision) ont du souci à se faire maintenant que nous pouvons en temps presque réel dévoiler une information à leurs places.

Bien sûr, on doit reconnaître qu’ils ont été formé à leur métier de journaliste et on ne connait pas la teneur de leur enseignement prodigué par leurs professeurs de journalisme mais on peut supposer qu’il est complet sur plusieurs années et qu’on est tenu compte de l’ère numérique qui balaye tout sur son passage.

Cependant, nous n’avons pas l’impression que les journalistes se soient modernisé. Ils continent de fonctionner sur le copié/collé.

Je ne pense pas qu’on doit en vouloir aux journalistes mais plutôt à leurs rédactions qui choisissent ceux qui peut ou doit être publié et dans quel ordre.

A quoi peut bien servir le fait d’être informé ?

J’avoue m’être souvent posé cette question que j’ai tourné dans tous les sens.

Ais-je besoin d’être informé ?

Pour répondre à cette question il a fallu que je me demande si j’étais curieux. Un peu curieux, moyennement curieux ou bien suis-je à l’affût de tout ce qui bouge?

Ais-je besoin de savoir à longueur de journée quelle personne médiatique est décédé, le tout, répété en boucle.

Ais-je besoin de savoir qui a épousé qui, qui vient de quitter qui, qui vient d’être arrêté par la police, qui a tué untel etc…

Sommes-nous devenus des journalistes malgré nous ?

On peut le penser puisqu’on commente tout, nous sommes même devenus parfois, les pourvoyeurs d’informations en tout genre, repris par les médias qui oublient de creuser les sujets et qui propage quelque fois mais de plus en plus des infox. Les journalistes ne prennent plus le temps, ils ne prennent plus de recul suffisant pour publier de peur d’être devancé par d’autres journaux dans l’unique but de faire le buzz.

C’est une course effréné vers l’audimat a tout prix. Et l’audimat c’est de l’argent.

Je l’exprime plus haut, c’est pas tant les journalistes qui doivent être mis en cause mais, leurs patrons. Les journalistes obéissent aux règles fixées par leurs employeurs. C’est la règle du  » on doit être les premiers à divulguer… quoi? » On ne sait plus vraiment ce qui doit être essentiel, vital!

Nous devons apprendre à trier l’information en ce servant de notre jugeote. Ce que nous avons appris pour la première fois et qui nous a semblé intéressant, lisons le, disons maximum 2 fois en utilisant 2 sources fiables et puis c’est tout.

Sur les réseaux sociaux gardons-nous de commenter tout et n’importe quoi à chaud. C’est inutile et contre-productif.

Tout comme j’ai toujours pensé que nous sommes tous des philosophes, nous commençons à devenir tous des journalistes à notre échelle.

Un petit article publié en 2019, je vois que je ne changerais pas une ligne à ce texte court à part le fait d’avoir changé le mot  » intox » en « infox ». Cette fois nous sommes fin décembre 2023 et moi, l’auteur, je me reconnais le droit d’allonger parfois les textes que j’ai écris dans le passé. Un peu comme un écrivain qui rajouterais 5 pages à un de ses livres publiés. Oh bien sûr, j’avais bien pensé à me servir du bloc du dessous pour le faire à la manière d’un commentaire mais ce n’est pas ce que je choisis.

Ah les médias papiers !

On aime les lire mais parfois on les maudit, on aimerait en lire encore plus. En 2019 est-ce que j’étais en colère après les journalistes pour affirmer que leur métier se meurt à petit feu ? Même pas. C’est avec mon pragmatisme légendaire d’obscur inconnu que je peux me permettre de livrer le fond de ma pensée sur le métier de journaliste.

Quand je vois que TF1, maintenant, en 2023, affiche un petit QRcode afin que n’importe qui puisse envoyer à leur rédaction une vidéo prise avec son téléphone portable, on a bien la preuve que les spécialistes ont besoin des non spécialistes, et ça interroge, pas vous ?

Entre l’année de publication de mon texte ; 2019 et l’année 2023, je ne me suis toujours pas trompé sur l’avènement toujours plus grand des réseaux sociaux dans lesquels la désinformation est reine.