Penser comme Houellebecq

Michel Houellebecq mon sauveur du moment

 

 

Pourquoi parler de sauveurs quand je fais référence aux grands écrivains ou penseurs que j’admire ?

Tout simplement parce qu’ils corroborent après coup, les réflexions que je m’étais déjà faites au fil de ma vie et que je n’aurais jamais su décrire comme eux l’ont fait. J’ai une fâcheuse tendance à inverser les rôles lorsque je fais des découvertes. Vous savez ! C’est come lorsque vous constatez avec sidération qu’une autre personne évoque la même pensée que vous pensiez être le seul au monde à y avoir réfléchi. Une sorte de pensée unique.

Il y a un certain temps maintenant, que j’ai compris qu’il ne pouvait exister aucune pensée que d’autres avait déjà éprouvé, que c’était tout bonnement impossible d’être unique. Maintenant, quand il m’arrive de penser une chose impossible, je me dis avec un petit sourire :  « ne cherche pas, ne conteste pas, d’autres ont déjà une cette même pensée ».

Mais, me direz-vous ! « Nous ne voyons pas le rapport avec Houellebecq » !

Le rapport avec Michel Houellebecq arrive.

 

Mettre de l’ordre dans ses idées

 

Les petits blogueurs comme moi ont les blogs au travers de leurs billets pour s’exprimer. Ces billets ou ces articles, sont, par principe, courts car on ne s’improvise pas écrivain. On rencontre une grande difficulté à ordonner et à coucher sur le papier notre pensée. La pensée humaine file à la vitesse de la lumière et la transposer est une chose très compliquée.

Souvent, je me suis vu, penser et imaginé, lors de mes déplacements, un long texte qui aurait pu faire 20 pages, tout était limpide, tout coulait de source. Et, une fois arrivé le soir, une fois rentré chez moi, il m’était impossible de retranscrire l’entièreté de ma pensée, et dans le bon ordre, sans rien oublier.

Chapeau bas aux grands auteurs que j’admire.

Eux, arrivent à ordonner leurs pensées. C’est aussi pour ça que se sont de grands écrivains.

Ecrire malgré tout

 

Oui, à mon niveau, j’écris donc, des articles sur ce qui m’irrite de notre société. J’écris avec mes mots à moi, avec un vocabulaire moins riche que les écrivains et je tente de me faire comprendre bien que tous lecteurs doit obligatoirement être réceptif pour lire des textes d’inconnus.

Dans un certain nombre de mes articles, sur ce blog, j’essaie de retranscrire ce que je ressens des injustices d’Etat ou de gouvernance. J’explique avec mes mots à moi, pourquoi je n’aime pas nos élites, je n’aime pas les bourgeois, la magistrature, et que je dis à qui veut bien me lire qu’il faut supprimer l’argent afin de véritablement changer le système. (Vous pouvez lire mon utopie )

Je viens juste de découvrir Michel Houellebecq ave son livre :  « Soumission ». Aussitôt lu, je trouvai le sujet d’un nouvel article pour mon blog. je rédigeai (maladroitement) mais d’un seul jet, une critique de ce livre.

Michel Houellebecq traînait dans ma tête de piètre lecteur. Je lisais rapidement certaines critiques de l’auteur et je constatais qu’il était vilipendé comme Michel Onfray ce philosophe que je venais de découvrir il y a peu.

Je me disais que j’étais sur la bonne voie, que je venais par chance, de découvrir un auteur répondant à mes attentes et que j’allais approfondir la chose.

« J’ai toujours considérés que les virulents détracteurs de nos grand auteurs contemporains cachaient quelque chose de malsain, une sorte de jalousie que sais-je » et, me connaissant, je me suis toujours mis du côté des plus « faibles » et n’ai jamais eu l’instinct moutonneux.

Il y a 3 jours, je tombe sur le début d’un film dont le titre est : « Les particules élémentaires » et j’ai rapidement compris que j’avais entendu parler de ce livre quelque part. Bien sûr, un autre livre de Michel Houellebecq. J’ai regardé le film dans son entier et me suis promis d’acheter le livre.

Finalement, j’ai acheté 3 livres d’un coup, de l’auteur :

  • Les particules élémentaires (j’en suis à la page 33)
  • La possibilité d’une île
  • La carte et le territoire

Sans parler du livre hommage à Houellebecq économiste de Bernard Maris, que je viens de terminer.

 

Et, un déclic de plus à mettre dans mon escarcelle

 

Dès le début du livre : « Les particules élémentaires », dès le prologue, je compris que Michel Houellebecq décrivais exactement ce que je me tuais à pouvoir mettre sous forme d’article sur mon blog. C’était limpide, c’est comme cela que j’aurais décris véritablement ce que je ressentais au sujet de ce que j’appelais : « Le Système ». Lui, arrivait à le faire, moi pas.

Aucune importance finalement, j’étais sauvé. Ce que je voulais crier aux lecteurs, c’était déjà pensé et écrit par un immense penseur. Et, entre nous, il vaut mieux que ça parvienne à vos cerveaux, en provenance d’un grand auteur que d’un anonyme.

Michel nous parle de : « mutations métaphysiques » alors que moi, maladroitement, je vous aurais dit : « qu’il est urgent de tout revoir de A à Z » en mentionnant le système.

Il nous parle de :  « de transformations radicales et globales de la vision du monde adopté par le plus grand nombre ». Je n’aurais pas mieux dis.

Il cite : « l’apparition du christianisme » comme un grand exemple de changement radicale et irréversible, là où moi j’aurai encore une fois mentionné le système, bref..

Penser comme Houellebecq, est un hommage, même si je déplore, comme à mon habitude, que les auteurs que j’aime, ne vont pas assez loin. Ils nous démontrent qu’ils ont compris les mécanismes de pensée des êtres humains ainsi que les perversités du moment à combattre, mais ils ne cherchent jamais à apporter des solutions, politiques, le plus souvent alors, que j’imagine, il saurait ce qu’il faut faire pour améliorer le sort de l’humanité et endiguer la pauvreté.

Sans doute, ont-il pensés comme moi que c’est le fléau de l’argent avec l’appât du gain qui en découle qui est la cause première du malheur sur terre, mais ils n’osent pas le dire de peur d’être pris pour des utopistes…